Nouveau projet. Objectif : Festival de Cannes

Note : ce projet n’est finalement pas allĂ© au bout, mais ce n’est que partie remise 🙂

Festival de Cannes, nous voilĂ  !

Nouveau projet tout fou ! La création d’un court métrage à présenter au Festival de Cannes 2017 !

Non, dans mes rĂ©solutions de 2017, il n’y avait pas « arrĂŞter de se lancer des projets fous, voire impossibles Â». Je ne me gène donc pas pour le faire, et j’essaye mĂŞme de ne pas trop regarder si c’est vraiment impossible ou non : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait Â». Je prĂ©fère ne pas savoir et essayer !

De quoi parle-t-on au juste ? Depuis quelques années, le Festival de Cannes fait aussi une sélection officielle de courts métrages, dont l’un est récompensé par une Palme d’Or. Cette année ne fera pas exception, et, puisque la sélection est ouverte à tout le monde, on ne va pas se gêner pour soumettre notre projet.

Oui, je sais bien que les chances sont infimes. Mais voilà ce que répond Ginger à sa compère quand celle-ci exprime le fait qu’elle ne croit plus au projet d’évasion (Chicken Run).

«– Nous avons peut-être une chance sur un million !
– Alors c’est qu’il y a une chance. »

« Alors c’est qu’il y a une chance Â»

En réalité, je ne me fais aucune illusion ; on peut soumettre un court métrage jusqu’au premier mars, ce qui nous laisse à peine plus de 45 jours, là où un court métrage peut nécessiter six mois et parfois plus, du script à la postproduction.

Cela étant dit, l’on peut quand même réussir à sortir quelque chose de bon en un mois, j’en suis convaincu. Car comme vous pourrez le découvrir dans quelques instants, nous avons un certain nombre de cartes en mains. Et pour répondre à votre interrogation, oui, il nous en manque encore quelques-unes.

Un triple défi

Ce projet est avant tout, un triple défi. Une course contre la montre, un défi narratif et un défi technique.

Une course contre la montre

Comme je l’abordais il y a quelques instants, nous avons une quarantaine de jours pour réaliser un court-métrage professionnel. Or, il faut du temps pour écrire un script formidable, du temps pour gérer et trouver les lieux de tournage, du temps pour trouver un ou deux sponsors financiers (cf. plus bas), du temps pour voir les acteurs puis répéter avec eux, du temps pour filmer chaque scène, etc. Et, manque de chance, notre film n’est pas une histoire qui se déroule dans un seul et même endroit (comme l’excellent « Le Prénom »). Ce qui signifie plusieurs jours de prises, plusieurs lieux, plusieurs moments. Bref, la course contre la montre commence dès maintenant !

Un défi narratif

Le second dĂ©fi est narratif. Non, nous ne nous dĂ©marquerons pas des autres films grâce Ă  des explosions dans tous les sens, des effets spĂ©ciaux incroyables ou des images qui en mettent « plein la vue Â». Techniquement, nous n’en sommes pas capables. Mais nous nous dĂ©marquerons par un film propre et bien fait, et surtout par un script intĂ©ressant.

Notre histoire doit être extrêmement bien écrite et bien ficelée. Pour ce dernier aspect, cela ne devrait pas être trop compliqué, car j’ai préféré confier l’écriture de l’histoire à un certain… Maupassant ! Oui, exactement. Nous allons adapter l’un de ses récits à notre époque contemporaine. Nous avons donc une histoire, une bonne trame, des enjeux haletants. À nous désormais d’utiliser cette histoire à bon escient en la réécrivant correctement. Cela signifie adapter les dialogues comme il se doit, faire en sorte d’y ajouter les subtilités de langages et de comportement de notre époque, sans déformer l’âme du texte initial.

Maupassant

C’est une mission drôlement difficile : réussir à adapter un texte sans l’aliéner, et convertir les émotions que l’on peut facilement avoir à la lecture en image sont des choses très délicates. Il nous faut réussir à faire passer des émotions chez le cinéphile : rire, peine, angoisse et consort ne sont pas des éléments aisés à communiquer. Du moins, ce n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser : un dialogue mal écrit, un geste mal effectué, un acteur pas dans son personnage et tout est à terre. Or, la moindre erreur de ce genre décrédibilise à jamais un projet. Il y a donc du pain sur la planche !

Un défi technique

Le troisième défi est bien évidemment technique. Hey, ce serait trop simple s’il suffisait de prendre son iPhone, de filmer quelques scènes, de les monter avec iMovie pour avoir quelque chose de qualité vraiment professionnelle ! Quoique, en disant cela, je me rends compte que c’est très certainement possible. J’essayerai dans un futur projet ! Mais ici, l’idée est vraiment de faire un film techniquement sans faute. Là encore, je sais que c’est impossible, mais on peut essayer de s’approcher au plus possible du parfait. Cela signifie, à mon sens, prêter une très grande attention à la gestion de l’audio, ainsi qu’à la qualité de l’image (et tout ce que cela implique derrière : positionnement, éclairage, etc.).

Pour avoir la mainmise sur le projet, il est absolument impensable de se mettre en mode « Auto » et d’espérer que tout sera bon. Non, un projet comme celui-ci nécessite de connaître au mieux le matériel utilisé. Prenons un exemple. En « auto », votre image sera bonne en sortant de votre caméra, c’est à peu près sur. Chouettes couleurs, chouette contraste, chouette balance de blancs. Oui, mais si on se rend compte que quelque chose cloche entre deux scènes ; par exemple, deux scènes qui se suivent dans l’histoire, mais qui n’ont pas été tournées au même moment pourront avoir une teinte différente. Et pour retravailler ça en postproduction, ce ne sera pas évident… Par contre, si l’on a tourné les séquences en manuel, avec un profil de couleur très plat, la gestion de la colorimétrie sera bien plus simple ! Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, mais je trouve qu’il illustre bien le véritable défi technique qu’il y a derrière ce projet.

Je peux aussi très bien évoquer la gestion du son : comment faire pour avoir un son cristallin ? Car oui, c’est certain : un film en mauvaise qualité, mais avec un bon son se regarde. Mais un film de très bonne qualité vidéo, mais avec un son exécrable ne se regarde pas jusqu’à la fin. C’est donc un élément fondamental. Alors, comment le gérer au mieux ? Mieux vaut-il privilégier le micro-cravate bien dissimulé ou la perche son ? Comment paramétrer tout au mieux, afin que le son puisse être retravaillé correctement en postproduction ?

Autant de défis qui nous attendent !

Pourquoi ?

La question du pourquoi se pose elle aussi. Pourquoi se lancer dans un tel projet ? Car oui, je fais des études prenantes et difficiles. Oui, je prépare des concours pour l’année prochaine. Oui, j’ai une entreprise à faire tourner (philtre.fr). Oui, je suis instructeur sur Udemy, j’y enseigne WordPress, PowerPoint, iMovie, et je suis en train de préparer une nouvelle formation sur Final Cut Pro X. Oui, je suis investi dans de nombreux autres projets (Opé-Ciné).

Il ne faut donc pas aller chercher les origines de ce projet un peu fou dans l’ennui, loin s’en faut ! Non, c’est plutôt une passion pour la vidéo que je cultive depuis quelque temps maintenant. J’ai déjà réalisé plusieurs petits projets vidéo à titre privé. J’ai créé des centaines de vidéos, notamment pour mes formations en ligne. Mais j’ai envie de passer la marche supérieure, de me fixer un défi fou, pour voir jusqu’où je suis capable d’aller dans l’état actuel des choses.

« Vise la lune, tu arriveras dans les Ă©toiles Â».

Je ne prétends pas arriver dans les étoiles, loin s’en faut, mais je veux essayer au moins d’aller aux nuages. Ce sera un bon début.

L’idée était donc de produire quelque chose de plus « gros » que mes petits projets passés. Le court-métrage s’est imposé. Je trouvais ça logique, je ne voyais pas d’intermédiaire entre mes projets actuels et le court métrage.

Pourquoi le Festival de Cannes pour un premier projet ? À vrai dire, au début l’objectif était juste de produire un court-métrage, et je n’avais pas pensé à Cannes. J’ai commencé à réfléchir sur une roadmap. Un script se travaille longtemps, on arriverait au mois de mars. Hum, pas de bol, c’est la période des partiels. Il faudrait ensuite trouver un stage, et on arriverait déjà au mois de mai. Stage de deux mois de début mai à fin juin. Impossible. Viendraient ensuite les vacances d’été. Je ne trouverais pas d’acteurs. Puis la rentrée. Mais est-ce que les potentiels acteurs seraient encore disponibles dans leurs nouvelles formations ? Il faudrait attendre quelques mois pour avoir les retours de tout le monde et commencer à planifier le tournage sérieusement. Ça voudrait donc dire un an de perdu…

Alors, j’ai cherchĂ© quelque chose qui pourrait me servir de deadline. En faisant des recherches sur les festivals et autres Ă©vĂ©nements prĂ©sentant des courts-mĂ©trages, je suis tombĂ© sur le site du Festival de Cannes. Je me suis renseignĂ© sur la section court-mĂ©trage, et j’ai trouvĂ© ma deadline : le 1° mars, les courts mĂ©trages doivent avoir Ă©tĂ© envoyĂ©s Ă  l’organisation. Bingo ! J’avais ma date limite. Il n’y avait alors plus qu’à s’occuper du reste !

De façon plus pragmatique, comment est-ce que le projet va sortir de terre ?

Comme je l’explicitais à l’instant, je fais de la vidéo depuis un certain temps. Je commence donc à avoir un petit peu de matériel : un bon appareil, de l’éclairage, des micros, un trépied, le logiciel qu’il faut, etc. Pour faire court, je possède déjà une bonne partie du matériel. Pour faire un film, ce ne sera pas un problème. Cela étant dit, il me faut renouveler une partie du matériel ou en acheter du nouveau en complément. Un micro de meilleure qualité (160€), deux micros cravates de bien meilleures qualités là encore (90€) ainsi qu’un nouveau trépied (24€). Ça, c’est la base pour faire un film techniquement propre, soit 274€. Après, ma liste de matériel à acheter ne s’arrête pas là ; je voudrais pouvoir être en mesure de faire des films irréprochables, avec notamment un stabilisateur de type Ronin (à partir de 800€), et Osmo (à partir de 400€).

Un Ronin est un stabilisateur professionnel pour caméra / DSLR.

Cela commence à faire un budget conséquent pour mon compte bancaire de pauvre étudiant en découvert ! Ainsi, s’il était possible, j’envisagerais très volontiers un partenariat avec une ou deux entreprises. L’idée serait la suivante : les partenaires, ou le partenaire exclusif fournirai(en)t une aide financière ou technique avec du matériel. En échange de quoi, nous le mettrions en valeur dans cette production-ci ainsi qu’éventuellement dans les futures. Car oui, l’idée est de réaliser plusieurs films à terme ! Soyons réalistes : sans aide, il nous sera quasiment impossible de faire un film techniquement presque parfait. Donc, on pourra a priori oublier le Festival de Cannes. ?

Par contre, si une entreprise nous vient en aide, nous rĂ©ussirons Ă  produire quelque chose de vraiment bien. Pour faire court, nous sponsoriser ne coĂ»te pas si cher (Ă  l’échelle d’une entreprise, j’entends – tout est relatif, je sais), mais peut apporter gros en visibilitĂ©, car nous aurons alors toutes les clefs en main pour gagner : une histoire Ă©crite par un gĂ©nie de la littĂ©rature française, une Ă©quipe de personnes ultras motivĂ©es, et l’équipement technique adĂ©quat.

Ainsi, si vous avez des pistes de potentiels sponsors, je suis preneur ! En sachant que le temps nous est compté…!

La feuille de route

La dernière question qui se pose est la suivante : quelle est la roadmap ? Et bien la voici. Nous allons terminer et peaufiner le script d’ici une semaine. Étant une pièce essentielle de notre succès ou de notre Ă©chec, nous prĂ©fĂ©rons nous y attarder comme il se doit. Nous avons dĂ©jĂ  des acteurs, et nous allons leur faire passer des auditions dans la semaine du 16 au 19 janvier pour ĂŞtre sĂ»r qu’ils colleront bien Ă  leur personnage. Le dĂ©but de la semaine suivante sera consacrĂ© Ă  la technique : je montrerai au « staff technique Â» (c’est-Ă -dire tout le monde, sauf les acteurs) comment nous tournerons et quel sera leur rĂ´le : comment prendre le son, comment bien gĂ©rer l’éclairage, comme s’adapter Ă  l’environnement, quelles sont les erreurs Ă  ne pas commettre, etc. C’est aussi pendant cette semaine que nous chercherons les diffĂ©rents lieux de tournage. Une fois que nous aurons prĂ©cisĂ©ment ces lieux, nous pourrons Ă©tablir un programme prĂ©cis de tournage. L’idĂ©e Ă©tant que l’on puisse filmer dès que l’on a du temps (car oui, nous avons aussi des Ă©tudes) Ă  partir du 28 janvier et que tous les films soient bouclĂ©s le 19 fĂ©vrier. Ce qui me laissera alors une grosse semaine pour faire le montage.

Ça me semble donc jouable !

En guise de conclusion

Oui, c’est un projet fou, mais c’est pour ça qu’on le fait ! Nous voulons nous investir dans des choses un peu folles, nous voulons sortir de notre zone de confort pour découvrir un peu le vrai sens de la vie ! Et nous allons le faire. Et nous allons y arriver. J’implore simplement votre aide : si vous connaissez des éventuelles entreprises (ou personnes riches ? ) qui pourraient sponsoriser le projet, faites-moi en part !

Un grand merci pour votre aide !

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2 réponses

  1. Bonjour Étienne je tombe par hasard sur ta publication je suis actuellement en stage de d’agent de mĂ©diation Ă  l’association Arts et Cultures de Lunel qui Ĺ“uvre en faveur des jeunes et nous soutenons un de leurs projets auquel je dois m’intĂ©grer. Celui de monter et organiser un festival de court-mĂ©trage Ă  Lunel.
    Un festival fait part les jeune pour les jeunes. Il s’adresse aux jeunes de 10 Ă  30 ans le thème des courts-mĂ©trages est libre. Le but est de donner une meilleure image de la ville ( nommĂ© Djiad city il y a qq annĂ©es)
    Nous voudrions montrer le dynamisme et le talent que peuvent faire preuve la jeunesse quand il s implique et ouvrir le cinéma à tous .
    Peut-ĂŞtre pourras-tu me donner des conseils et partager ton expĂ©rience. Il me faut imaginer le dĂ©roulement du festival, trouver des partenaires et sponsors et diffuser l’information pour recueillir un maximum de court-mĂ©trage afin que les jeunes y participent .
    Je ne sais pas vraiment par oĂą commencer.
    Si nous pouvons Ă©changer a se sujet.
    Je te remercie de ton aide

    1. Bonjour Maryline,
      Merci pour votre message ; je vous réponds par mail, ce serait peu pratique par ici 🙂

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